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 Allée Robert BOUCHON

 

 

 

Le journal "La Renaissance du Bessin" du mardi 28 octobre 2003

Samedi dernier, les édiles de Courseulles et élus venus en voisins ont dévoilé l’Allée Robert Bouchon en présence de nombreux habitants qui se souviennent.

"L’avenir ne se fait pas sans le passé". Pour Jean-Louis de Mourgues, maire de la commune et conseiller régional, il est important de commémorer ce passé pour montrer aux jeunes de Courseulles que la vie économique de leur commune fut importante grâce à Robert Bouchon, directeur de l’ancienne sucrerie.

Centralien, Robert Bouchon débute sa carrière au bas de l’échelle dans l’usine de Nassandres.

 

Photo du journal

La plaque a été inaugurée en présence de la famille soutenue par les élus et les amis

 

.Ayant grimpé tous les échelons, il est pressenti pour prendre la direction de l’usine de Courseulles laissée à l’abandon par l’ancien directeur fuyant les Allemands. En 1941, toute la famille s’installe dans le château qui, tout d’un coup, retrouve une partie de son aspect d’antan : le parc fait toilette et la famille plante des arbustes qui l’isolent un peu de l’usine. Les campagnes sucrières de la période de guerre se déroulent normalement malgré l’occupation allemande. Le château est détruit à l’aube du 6 juin : l’usine est peu touchée.

Par la suite, elle devint une usine modèle tant par la qualité que par le rendement. Les ouvriers y travaillent avec attachement. "Robert Bouchon connaissait personnellement chacun de ses employés et se tenait au courant de leur vie familiale. Il était très attentif aux autres" poursuit Jean-Louis de Mourgues.

Jusqu’en 1985 environ, au moment des fêtes de fin d’année, Robert Bouchon, même à la retraite, avait pris l’habitude de réunir les anciens de la sucrerie autour d’une coupe de champagne pour évoquer leurs souvenirs professionnels et familiaux à Courseulles. Cette idée se perpétue encore aujourd’hui grâce à son fils Pascal, chacun ayant à cœur de ne pas oublier les anciens patrons et leurs camarades de travail. "L’esprit d’équipe et de solidarité qui animait le personnel de la sucrerie reste toujours aussi vif" conclut Pascal Bouchon.

 

 

 

 

 

Le journal "Ouest-France" du mercredi 29 octobre 2003

ALLÉE ROBERT BOUCHON

1898-1989

DIRECTEUR DE LA SUCRERIE

Tel est le nom que porte la promenade du moulin depuis son inauguration, samedi matin, par de nombreuses personnalités.

 

Samedi, aux cotés des enfants de Robert Bouchon (Arlette Lestiboudois, Christiane Mézan de Malartic, Pascal Bouchon, leurs conjoints et enfants) ; le député Jean Marc Lefranc ; le conseiller général Michel Leparquier ; Michel Grimaux maire de Graye ; les élus, dont ceux du Conseil Municipal des Jeunes ; des personnalités locales et des Courseullais ont assisté à l’inauguration de l’Allée Robert Bouchon.

 

Photo du journal

La plaque est dévoilée par Jean-Louis de Mourgues et Pascal Bouchon, en présence de la famille et d’une nombreuse assistance

 

"Tout homme a besoin de ses racines et toute commune a besoin d’histoire : c’est dans cet esprit que le Conseil Municipal a souhaité donner le nom de Robert Bouchon à cette voie. C’était un industriel : le directeur d’une importante sucrerie et aussi un homme extrêmement attentif aux autres. Il considérait ses collaborateurs, ses ouvriers, comme des amis, comme des gens participant à un projet commun, ce qu’il a toujours fait après sa mise à la retraite" a dit le maire.

 

Associant sa mère à l’événement, Pascal Bouchon a dit, après le dévoilement de la plaque :"Cette allée symbolise bien leur goût pour la discrétion et le souvenir de leur vie en ces lieux pendant plus de cinquante ans. Je vous remercie pour ce geste symbolique au moment du 14e et du 10e anniversaire de leur mort".

L’assistance a apprécié la promenade dans l’Allée Robert Bouchon, menant du Parc des champs des Oiseaux au pont du moulin, dévoilant au passage une autre plaque ; puis de la place du moulin à la rue Charles Benoist.

 

Lors du vin d’honneur, offert Salle Quiquemelle, Pascal Bouchon a longuement évoqué la vie de son père, sa carrière.

C’est en 1940 que Robert Bouchon prend la direction de la sucrerie de Courseulles (laissée à l’abandon). Malgré l’occupation allemande, les campagnes se déroulent normalement. A l’aube du 6 juin 1944 le château, où vit la famille Bouchon, est détruit.

Du stade artisanal, la sucrerie devient, année après année, une usine modèle. En 1959, elle comptait plus de soixante-dix personnes et près du double en campagne sucrière.

La démolition est décidée en 1965. Le personnel est reclassé. L’opération dure deux ans.

 

Photos amateur

 

 

 

 

En 1967, Robert Bouchon, 69 ans, prend sa retraite.

Jusqu’en 1985, il a réuni en fin d’année ses ouvriers autour d’une coupe de champagne pour évoquer leurs souvenirs professionnels et familiaux …Ce que perpétue aujourd’hui encore son fils.

 

 

Discours intégral de Pascal Bouchon évoquant la vie de son père.

 

N°74 de Courseulles-sur-Mer - Information : Une page d’histoire Courseullaise